Défense d’infini! ou Voyage en Aragon

© Théâtre et Chansons

Spectacle musical autour de Louis ARAGON

Créé en octobre 1997, pour le centenaire de la naissance du poète, « Défense d’infini! ou Voyage en Aragon » revisite son œuvre le temps d’une vingtaine de textes mis en musique par Ferrat, Ferré, Léonardi,…
Le spectacle nous convie à une visite guidée à travers quatre temps forts / la jeunesse et le surréalisme / la résistance et l’engagement dans le parti communiste / l’amour / les dernières années, l’automne de la vie.
Sacrifiant les choses les plus « triomphales », les plus reconnues, « Défense d’infini! ou Voyage en Aragon » réinterroge l’œuvre en mettant en lumière et en scène des textes moins connus.
Soulignant par la même le lien de causalité entre première guerre mondiale et surréalisme. Éclairant la face sombre et douloureuse de l’Amour oh combien exalté, s’achevant volontairement sur les interrogations et les remises en question les plus inquiètes du poète.
Nul doute que la présence du violoncelle accompagné du seul piano joue pour beaucoup dans l’émotion, la délivrance des mots, la solitude de la voix. Et l’humour parfois raye le drame.
Partir à la redécouverte d’Aragon, c’est s’embarquer pour un voyage en infini.

conception, interprétation chants et textes :
Isabelle Bloch-Delahaie
interprétation chants et textes : Jean Nehr
violoncelle : Michel Daups
arragement piano : Anne Gastine
mise en scène : Bernard Colmet
création lumière : Raphaël Verley

« De Louis Aragon, j’avais lu, jeune fille, beaucoup de poèmes et certains romans. Entre vingt et quarante ans, le torrent tumultueux de la vie me nourrit de mille autres passions, mais Aragon continuait à rôder autour de moi. J’en connaissais par cœur les poèmes devenus chansons. Et le goût me vint de faire un spectacle à partir de son œuvre.
Tout au long de sa vie, Aragon avait suscité des émotions, des réactions contradictoires : adulé ou vilipendé, admiré ou méprisé…de son vivant. Soit. C’est la règle du jeu pour un écrivain engagé et provocateur de surcroît. Mais ensuite, après qu’Aragon eût disparu de ce monde, je me suis sentie progressivement ébouriffée d’indignation contre le purgatoire étouffant imposé à lui depuis sa mort. Oui, Louis Aragon s’est trompé, et plusieurs fois gravement ! Mais enfin, grands dieux, Aragon a traversé tout le XXème siècle en cherchant, en s’engageant, en se remettant sans cesse en question !
Je me suis mise au travail avec acharnement et exaspération contre les avis tout faits, les propos consensuels condamnant son œuvre au nom du « stalinisme ». Replongeant dans toutes ces contradictions dérangeantes, je décidai de faire un spectacle où tout ce déchirement, ces faces cachées et douloureuses, ces longues périodes méconnues du public, resurgiraient comme des ombres sculptant les surfaces lumineuses.
Au cours de représentations déjà données, nombreux sont les témoignages de spectateurs, émus, venant me dire qu’ils redécouvraient Aragon. Alors, si c’est un des résultats du spectacle, ma recherche et mon travail n’auront pas été vains…
»

Isabelle Bloch-Delahaie
Conceptrice du spectacle

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